Skip to content

Méditations

November 02, 2023

Aussitôt que j’ouvre mes yeux
la nuit en moi s’ouvre
silencieuse.

Dehors, une sirène chante.
Seule, insistante, elle veille
sur un cœur exilé
que nul n’eût voulu
voler
ni violer,
tandis que les désirs
sans ailes s’endorment.

J’ai rêvé d’un tigre.
Il posa sa griffe sur mon oiseau
sans bec.
Souriant et menaçant,
il me demanda
si j’allais la mordre —
comme si c’était moi le tigre,
le passé mon dévorateur.

Le vent se lève !…
Il faut tenter de survivre.
Ô vent, peux-tu cueillir
ce souffle, le porter
loin de moi —
jusqu’à la mer
où même la mort ne saurait
me faillir.

PrevNext