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Notes


  • A fair day’s work for a fair day’s pay

    2021-11-27

    “On the other hand, the skilled were moved by the uncapitalist incentive of craft knowledge and craft pride. The very machines of this period, iron and brass filed and polished with the hand of love, in perfect working order after a century (in so far as they still survive), are a visual demonstration of this. The endless catalogue of objects displayed in the international expositions, however awful aesthetically, are monuments to the pride of those who made them. Such men did not take kindly to orders and supervision, and were indeed often beyond effective control, except by the collective of their workshop. They also often resented piece-wages or any other method of speeding up complex and difficult tasks, and thereby lowering the quality of self-respecting work. But if they would work no more and no faster than the job required, they would work no slower and no less: nobody had to give them a special incentive to give of their best. ‘A fair day’s work for a fair day’s pay’ was their motto and, if they expected the pay to satisfy them, they also confidently expected the work to satisfy everybody, including themselves.

    In fact, of course, this essentially non-capitalist approach to work benefited employers rather than workers. For the buyers in the labour market operated on the principle of buying in the cheapest market and selling in the dearest, though sometimes ignorant of proper cost-accounting methods. But the sellers were not normally asking the maximum wage which the traffic would bear and offering in return the minimum quantity of labour they could get away with. They were trying to earn a decent living as human beings. They were perhaps trying to ‘better themselves’. In brief, though naturally not insensitive to the difference between lower and higher wages, they were engaged in human life rather than in an economic transaction.“

    From Chapter 12, City, Industry, the Working Class

    「市场上买方与卖方间存在着不对称」的观察很是有趣。雇佣方站在最大化利益的角度,而工人常常是为了自我实现,或是过上一种更「体面」的生活。

    Eric Hobsbawm, The Age of Capital


  • Ce sont les objets qui nous éclairent...

    2021-10-10

    « Je n’aime guère la lumière fade et blême de ces jours d’hiver. Mais la lueur des lampes…! Ne vous trouvez-vous pas ainsi plus proche de moi, plus susceptible de recevoir ma confidence? Voyez les reflets sur les reliures des livres. Tout s’échauffe. Ce sont les objets qui nous éclairent, et bien mieux que la lumière qui tente de parvenir jusqu’à nous. J’aimes les rayons obliques et rasants de tous les crépuscules. Ils ne précèdent pas l’évanouissement des choses, ils les vivifient et leurs flammes éveillent tout ce que porte la terre. »

    « C’est alors que la terra vous paraît vide, tandis que vous savez que l’anxiété est partout présente et qu’elle descend du ciel comme un manteau gluant, une chape pesante. »

    17年读到并记下的这两段,今天时隔很久重新读到,依然很喜欢。「我喜爱所有黄昏倾斜而低沉的光线。它们不预告事物的消逝而是给其以生命,它们的火光唤醒这大地所承载的一切。」

    Jacques Chauviré, La confession d'hiver, p. 111, p. 146


  • Narcissisme, blessure, d'être unique

    2021-10-09

    « Il faut ici rappeler les évidences : les narcissiques sont des sujets blessés — en fait, carencés du point de vue du narcissisme. Souvent la déception dont ils portent encore les blessures à vif ne s’est pas bornée à un seul des parents, mais aux deux. Quel objet leur reste-t-il à aimer, sinon eux-mêmes ? Certes, la blessure narcissique infligée à l’omnipotence infantile directe ou projetée sur les parents est notre lot à tous. Mais il est clair que certains ne s’en remettent jamais, même après l’analyse. Ils restent vulnérables, l’analyse leur permettant de mieux se servir de leurs mécanismes de défense pour éviter les blessures, faute d’avoir pu acquérir ce cuir qui semble tenir lieu de peau aux autres. Nul sujet plus que le narcissique ne souffre autant de se voir cataloguer sous une rubrique générale, lui dont le souci est d’être non seulement un, mais unique, sans plus d’ancêtre que de successeur. »

    Narcissisme de vie, narcissisme de mort


  • 2021-05-01

    D’une certaine manière, il faut commencer par la fin : tous les devenirs sont déjà moléculaires. C’est que devenir, ce n’est pas imiter quelque chose ou quelqu’un, ce n’est pas s’identifier à lui. Ce n’est pas non plus proportionner des rapports formels. Aucune de ces deux figures d’analogie ne convient au devenir, ni l’imitation d’un sujet, ni la proportionnalité d’une forme. Devenir, c’est, à partir des formes qu’on a, du sujet qu’on est, des organes qu’on possède ou des fonctions qu’on remplit, extraire des particules, entre lesquelles on instaure des rapports de mouvements et de repos, de vitesse et de lenteur, les plus proches de ce qu’on est en train de devenir, et par lesquels on devient. C’est en ce sens que le devenir est le processus du désir.

    Mille Plateaux, p. 333-334


  • 2021-01-21

    “There you stand, lost in the infinite series of the sea, with nothing ruffled but the waves. The tranced ship indolently rolls; the drowsy trade winds blow; everything resolves you into languor. For the most part, in this tropic whaling life, a sublime uneventfulness invests you; you hear no news; read no gazettes; extras with startling accounts of commonplaces never delude you into unnecessary excitements; you hear of no domestic afflictions; bankrupt securities; fall of stocks; are never troubled with the thought of what you shall have for dinner - for all your meals for three years and more are snugly stowed in casks, and your bill of fare is immutable.”

    Moby Dick, Chapter 35

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